L’arrivée de l’Ultra HD ne s’arrête pas à des innovations en termes de résolution supérieure. Cette nouvelle technologie baptisée High Dynamic Range ou HDR en abrégé est potentiellement plus intéressante pour le spectateur que l’Ultra HD.
Avec son téléviseur phare pour 2015, l’UE65JS9500, Samsung pose un geste fort. D’après Samsung, le moment est venu d’en découdre finalement avec les normes TV obsolètes. Nous avons tout à y gagner en tant que spectateurs: nous allons visualiser un plus grand nombre de couleurs plus riches, un noir plus complet et des images plus contrastées, et bénéficier d’une meilleure netteté et profondeur.
Des spécifications monstrueuses
Que vous apporte l’UE65JS9500 ? En un mot : les meilleures techniques de Samsung, ce qui s’accompagne d’un prix en conséquence pour ce modèle de 65 pouces : 6 999 €.
En première instance, il s’agit donc d’un téléviseur Ultra HD d’une résolution de 3 840 x 2 160 pixels, avec écran incurvé et rétroéclairage à LED direct. Plutôt standard pour un téléviseur haut de gamme, à la différence près : la netteté de la nouvelle dalle 10 bits qui d’après les spécifications s’élève à quelque 1 000 nits, un chiffre bien supérieur à ce qu’un téléviseur à LED propose habituellement.
Pour y arriver, les ingénieurs de Samsung n’ont pas dû ménager leurs efforts. Grâce à une autre structure cellulaire, la dalle laisse passer plus de lumière et les LED ont gagné quelque 20% en efficacité. Le rendu des noirs a ainsi été amélioré et donc également le taux de contraste. Pour booster la netteté afin d’atteindre les fameux 1 000 nits, Samsung fait appel à sa fonction Peak Illuminator qui analyse les images et oriente l’énergie des zones plus sombres de l’image vers les zones plus claires.
La technologie Nano Crystal, la version Samsung de la technologie quantum-dot, permet elle une couverture couleur supérieure, elle s’établit à 92% de la norme Digital Cinema (DCI).
Design
L’écran a un aspect luxueux et est effectivement énorme. Le pied est incurvé tout comme l’écran et dégage un sentiment de légèreté avec son encadrement métallique. Que vous soyez adepte ou non d’un téléviseur incurvé, qui souhaite acquérir ce que Samsung propose de mieux doit nécessairement opter pour un modèle incurvé. Ou disons-le autrement : ce téléviseur ne se prête pas vraiment à une fixation au mur.
Raccordement à One Connect Box
Le téléviseur se raccorde d’une manière légèrement différente de l’habituelle. Le téléviseur ne comporte plus que deux connexions : une pour le câble d’alimentation et une pour la One Connect Box. Cette dernière est un petit appareil distinct (de la taille d’un petit lecteur Blu-ray) auquel vous raccordez tous les câbles de toutes vos sources (settopbox, lecteur Blu-ray, console de jeux) et qui ne se branche au téléviseur que par un seul câble. Le câblage s’en trouve simplifié – tout au moins plus de fouillis de câbles exposés à la vue – et en cas de mise à jour, Samsung peut tout simplement remplacer cette One Connect par un nouvel exemplaire. La One Connect Box est équipée des quatre connexions HDMI, des 3 ports USB et du port Ethernet qui sont inhérents à tout téléviseur haut de gamme. Toutes les connexions HDMI sont du type HDMI 2.0 et prennent en charge le codec HEVC, pour le streaming de contenu Ultra HD-content via Netflix par exemple, et la protection contre les copies HDCP 2.2. En outre, tout est paré pour HDMI 2.0 avec prise en charge de HDR.
D’autres connexions comme vidéo component et composite, audio numérique optique, un IR-extender et une connexion pour casque sont également prévus. Bluetooth, WiFi et des tuners doubles sont intégrés, de même qu’un logement CI.
Comme cette année, un processeur octa-core a été intégré pour augmenter la puissance de calcul, la One Connect Box s’est vue équipée de ventilateurs qui se font parfois audibles lors de scènes silencieuses. Il est donc conseillé de dissimuler la box dans une armoire ventilée par exemple.
Commande et menus
Bien que le téléviseur soit livré avec 2 télécommandes, vous le commanderez très probablement uniquement depuis le smart controller. C’est au moins ce que nous avons fait. Il est minuscule et tient bien dans la main. Il comprend également un pointer qui vous permet de commander par des mouvements les seules fonctions Smart TV.
Le menu est identique à celui de l’année passée, mais a été revu du point de vue esthétique et convient parfaitement. A l’appel du menu, un bandeau horizontal comportant toutes les options s’affiche dans le haut.
Cette année aussi, la plateforme Smart TV a subi une mise à jour pour intégrer la nouvelle interface Tizen. Lorsque vous appuyez sur le bouton Smart TV, un menu en couleurs s’affiche dans le bas de l’écran.
Réglages de l’image et de la qualité d’image
Le menu vous permet de régler bien des paramètres. Comme d’habitude, nous avons sélectionné le mode film pour choisir out-of-the-box la meilleure option, sans devoir se préoccuper de réglages complexes de calibration. La netteté et le contraste se règlent manuellement, en fonction de la pièce où le téléviseur est installé. Mettez le contrôle de la netteté sur zéro et désactivez également les paramètres avancés comme les tonalités de noir et les teintes de peau, tout comme d’ailleurs le contraste dynamique.
Et quelle est alors la qualité d’image ? Le matériel 4K ou Ultra HD actuellement disponible n’est pas encore légion, mais qu’importe avec cet écran. Les performances en Full HD sont les meilleures que nous ayons jamais vues sur un téléviseur à LED. Le peu de matériel 4K que nous avons visionné sur le téléviseur s’avère convaincant. Il en va de même pour les séries en Full HD via Netflix comme Marco Polo, House of Cards ou pour des films comme Oblivion et After Earth. Les performances sont vraiment impressionnantes, mais le prix ne le justifie-t-il pas ?
Le rétroéclairage à LED direct ne laisse pas de traces visibles de phénomènes typiques comme le clouding, le bleeding ou des bords suréclairés.
Grâce à la dalle VA, les valeurs des noirs sont excellentes. Avec un bémol toutefois : l’angle de vision déçoit quand on regarde de côté. Ce problème se résout évidemment en veillant à une bonne installation centrale, mais n’oubliez pas de tenir compte du fait que l’écran incurvé est très sensible aux reflets de la lumière ambiante.
La qualité d’image au sens large nous a séduits. Il s’agit en effet de l’un des premiers téléviseurs à LED qui va au-delà des performances maximum de la technologie plasma, ce qui est un succès en soi.
Le seul point faible que nous avons détecté sur la durée est que lorsque des sous-titres s’affichent en blanc, les zones plus sombres deviennent également plus lumineuses. Si vous commencez à y prêter attention et que les dialogues – et donc également les sous-titres – se succèdent rapidement, cela s’avère gênant.
Samsung a également amélioré le retard à l’affichage, une propriété importante en mode jeux. Auparavant, Samsung accusait un certain retard par rapport à ses concurrents, mais ce problème a été résolu.
Son
Son Le rendu sonore est remarquablement bon et spatial, également pour les programmes TV ordinaires. Bon, les basses restent discrètes, mais les dialogues sont intelligibles, notamment grâce à l’éclairage à LED direct qui permet de loger des haut-parleurs plus puissants. La taille ultra grande de l’écran a certainement aussi contribué à relever le niveau des haut-parleurs.
Conclusion
Le Samsung 65JS9500 se démarque clairement en termes de qualité d’image. Les technologies déployées par Samsung pour le HDR sont remarquables, et pour constater l’excellence de la qualité d’image, inutile même de visionner du contenu Ultra HD ou HDR – surtout qu’il est plutôt rare à ce jour -, des sources ordinaires comme le 1080p-streaming via Netflix ou Blu-ray convainquent d’emblée.
En outre, la nouvelle plateforme Smart TV Tizen s’est finalement révélée un succès : non pas omniprésente, mais couvrant tous vos besoins. Vous pouvez rapidement choisir un canal ou appeler Netflix ou Plex, ou encore rapidement connecter une soundbar avec subwoofer au téléviseur.
Comme le prix n’est pas donné, le téléviseur n’est pas accessible par la majorité des consommateurs.
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